Samedi soir, match Allemagne/Portugal. Je déambule dans la ville qui est de temps en temps traversée par un grondement populaire. J'arrive dans la Oranienstrasse et je tombe sur le Tacheles.
Le Tacheles, c'est cet immeuble très connu qui abritait avant la guerre un magasin juif, a été endommagé par les bombardements, et a été investi par des artistes, jusqu'à devenir un espèce de squat et un espace d'exposition. Quand on rentre, on pénètre dans une œuvre d'art totale, tout est recouvert de graffitis, de photos, d'affiches. Il fait sombre. Les artistes sont dans de petits ateliers. Les touristes se promènent comme dans un musée, achètent des cartes postales et font des remarques de touristes ("oh ça sent bizarre ici.", disent les Français).
Le Tacheles, c'est cet immeuble très connu qui abritait avant la guerre un magasin juif, a été endommagé par les bombardements, et a été investi par des artistes, jusqu'à devenir un espèce de squat et un espace d'exposition. Quand on rentre, on pénètre dans une œuvre d'art totale, tout est recouvert de graffitis, de photos, d'affiches. Il fait sombre. Les artistes sont dans de petits ateliers. Les touristes se promènent comme dans un musée, achètent des cartes postales et font des remarques de touristes ("oh ça sent bizarre ici.", disent les Français).
Et puis un Monsieur m'a demandé d'où je venais. Il s'est avéré que c'était un Monsieur du Tacheles. Il m'a montré toute la maison, en me présentant tous les artistes comme si j'étais quelqu'un d'important. j'ai rencontré la Dame qui s'occupe des relations publiques du Tacheles. Elle m'a ouvert le dernier étage, fermé au public. En fait le Tacheles est un squat, et a du coup bien des problèmes judiciaires. La banque qui possède l'immeuble a posté des Monsieurs de la sécurité devant le bâtiment. Et un jour, les Monsieurs de la sécurité, qui ne sont pas très malins, ont saccagé le dernier étage du Tacheles, et l'exposition d'un artiste.
En fait, le Tacheles devrait payer pour exister. Mais le Tacheles se refuse à faire payer l'entrée (et il y a tellement de monde qui vient visiter le lieu, ça suffirait largement). C'est un peu un combat symbolique, le combat de l'émotion contre l'argent. La Dame des relations publiques avait les larmes aux yeux en me montrant le dernier étage saccagé. Elle m'a parlé de son combat, alors que je n'étais là que par hasard, je n'étais pas plus que les Français qui reniflent. C'était émouvant.
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